Textes courts ou plus longs, images non muettes pleines de signifiants, et l'écrit convergent, ou divergent, compagnon subtil, tentative d'influencer le regardeur, ou bien nouvel éclairage (Ces photographies sont sous copyright Ryo Tomo)
Le corps photographié
se donne une nouvelle identité, et le tenir entre ses mains par l'image
interposée enlève à celui-ci son âme, peut-on croire, mais le contraire serait
vrai si le geste photographique consiste à lier ce double à sa réalité
antérieure
Une continuité en somme
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La beauté est-elle nécessaire, obligatoire ? Est-elle une alternative ou un choix ? C'est bien le regard qui amène cette notion, tout serait donc une question de point de vue |
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Le gouffre, attraction du néant, la mort, le suicide collectif, l'autodestruction comme si la vie devait connaître une fin tragique avant l'heure |
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L'ombre projetée, présage, se défendre ou attaquer une même dynamique ?
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Le smartphone, avec lequel on écrit, on photographie, et même avec lequel on parle, ce nouvel outil où le crayon est remplacé par des doigts agiles mais au bout desquels vient à manquer le temps de la réflexion ?
L'écrit rouge sang, visage ensanglanté pour le rire et cette offre qui devient presque une obligation, rappelant que le prix, en la matière, ne se négocie pas
Le regard sur la photographie, la photographie du regard, plus l'oeuvre s'impose comme sujet autonome moins le mystère subsiste, faut-il lire une photographie et découvrir ce qu'elle ne dit pas ou bien la prendre pour ce qu'elle est, simple objet sans grande importance ?
Mise en scène, arrangements, fabrication d'un point de vue, mais aussi des situations qui ne s'inventent pas tout en laissant une grande part à l'interrogation. Et puis la beauté est là, sans bien (la) comprendre
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Une place assignée, une géométrie du banal, un numéro pour chacun, chacun étant un numéro, une mathématique du lissage pour un repérage inexorable même sous l'angle d'une esthétique où l'abstraction joue aussi son rôle de l'effacement, malgré elle, dans cette stratégie
Détourner un objet par la seule façon de le voir et le soumettre à interprétation est un contournement qui peut aider à imaginer différemment, s'apercevoir aussi qu'un objet n'est pas toujours innocent un peu comme chez les Humains dans leurs actes, volontaires ou non
L'image n'est-elle qu'un reflet de ce qui est ? Ou bien une invention qui crée une illusion ? Mais si l'illusion se laisse matérialiser par une image, quelle matérialité accorder à l'image ?
L'abstraction a ceci d'étrange qu'elle semble vouloir effacer la perception des choses alors qu'elle serait beaucoup plus un stimulant. Stimuler la réflexion, ouvrir des voies incertaines, inconnues, et plus précisément conduire vers l'imagination. Conceptualiser est l'activité humaine par excellence, et l'abstrait est un élément de la pensée car elle-même est parfaitement abstraite |